• Un jeu de tests pour dupes •
Depuis bientôt vingt ans, les firmes de biotechnologies jouent au chat et à la souris avec les instances nationales dans le monde entier (et européennes) pour imposer leurs semences et leurs produits chimiques pour l’agriculture.
[…] soit le gène introduit dans la plante lui fait produire une protéine nocive ; soit sa manipulation a, en elle-même, perturbé le génome de la plante jusqu’à modifier sa composition et la rendre impropre à la consommation (extrait d’une revue de vulgarisation scientifique)
Examinons la seconde proposition.
Des plantes impropres à la consommation ?
Pour les risques, voir la première partie de l’article et la troisième.
Les premiers types de tests “comparent […] l’équivalence en substance […] leurs compositions moléculaires ne doivent pas différer en dehors de la protéine produite par le gène ajouté.” (extrait d’une revue de vulgarisation scientifique)
Pour voir si une plante a été tellement modifiée qu’elle en devient impropre à la consommation (c’est-à-dire qu’elle devient une nouvelle plante dont on ne sait pas si elle est comestible, ce qui nécessite de longues recherches), on compare son génome avec celui de la plante d’origine.
Si les génomes de la plante GM et de la plante non GM sont exactement les mêmes, hormis le gène ajouté, on en déduit que les deux ADN produiront les mêmes protéines, hormis celle produite par le gène ajouté.
Un OGM et un non-OGM, ce serait la même chose ?
Si la plante GM ne diffère pas en substance de la plante non GM, alors comment se fait-il qu’elle fasse l’objet d’un brevet ? La plante GM est-elle modifiée, ou non ? En fait, la plante devient brevetable non parce qu’on l’a modifiée, mais parce qu’on a démontré qu’elle produisait un effet technique. On ne peut breveter qu’une invention, c’est-à-dire un nouvel effet technique, une nouvelle propriété utilisée à des fins pratiques.
C’est l’argument massue des firmes : les plantes sont équivalentes en substance, donc il n’est pas nécessaire de faire des études de toxicité puisqu’elles partent du principe que la protéine produite par le transgène n’est pas un problème pour l’homme.
En réalité, cet argument ne sert pas à prouver la non-toxicité des plantes GM, mais à affirmer que des études ne sont pas nécessaires et qu’on peut mettre les OGM sur le marché sans s’assurer qu’ils ne sont pas toxiques.
Les seconds types de tests “[…] observent l’effet des OGM et des non-OGM sur des animaux de laboratoire pendant plusieurs semaines.” (extrait d’une revue de vulgarisation scientifique)
Plusieurs semaines, ce n’est pas assez, même à l’échelle de la souris. Quant aux hommes, ils vont consommer des OGM toute leur vie.
[…] jusqu’ici, la toxicité d’un OGM mis sur le marché n’a jamais été mise en évidence […] (extrait d’une revue de vulgarisation scientifique)
Jamais mise en évidence par les études de Monsanto ou des autres firmes de biotechnologies, ce qui n’est pas étonnant.
Mais mise en évidence plusieurs fois en laboratoire par d’autres chercheurs. Seulement, les résultats de ces recherches sont systématiquement minimisés, les chercheurs discrédités ou renvoyés, aucune étude complémentaire n’est menée pour les confirmer ou les infirmer.
En réalité, aucune étude épidémiologique à grande échelle et sur une longue durée n’a jamais été menée nulle part. L’argument que “les Américains en consomment depuis 1996 et ils ne sont pas plus malades” n’est pas un argument scientifique recevable : “De cela, on ne peut rien conclure si ce n’est que les OGM ne tuent pas de façon brutale et rapide” (inf’OGM).
Il aurait fallu mener une étude standard avec un groupe témoin ne consommant pas d’OGM et un réel suivi médical de la population. Or :
– l’étiquetage des OGM n’étant pas obligatoire aux États-Unis, il est impossible de trouver une population significative qui n’en mangerait pas du tout ;
– les États-Unis sont le pays de l’OCDE où il y a le moins de consultations médicales, du fait de leur prix élevé et de l’inexistence d’une sécurité sociale réelle jusqu’à 2010.
Du fait de ces deux conditions, une étude épidémiologique valide scientifiquement est impossible aux États-Unis.
Les études sur les OGM
• 2003 : “La méthode de transfert est primitive et on ne les teste pas correctement.”
Source : Arpad Puztai, qui a étudié la toxicité des pommes de terre transgéniques pour les rats. Son laboratoire a été fermé.
• 2007 : “Seules quelques études concernant les OGM de seconde génération ont été publiées, par conséquent il n’existe pas de procédure standard permettant de tester aujourd’hui leur sécurité.” En 2014, il n’y en a toujours pas.
• 2012 : Publication d’une étude de Gilles-Eric Séralini portant sur les effets de la consommation d’OGM par des souris pendant deux ans.
Cet article est rédigé en plusieurs parties :
Les OGM, il n’existe pas de preuve de leur non-toxicité – Partie 1
Les OGM, il n’existe pas de preuve de leur non-toxicité – Partie 3
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